Qui n’a pas rêvé un jour de se réfugier dans sa cabane ou même de la construire de ses propres mains ?
Comment amener une touche poétique auprès des jeunes placés en Institution ?
Les enfants n’arrivent pas forcément dans de bonnes conditions. Ils sont parfois submergés par leurs émotions, ce qui ne leur permet pas toujours de se mettre au travail et d’avoir accès à leur créativité. J’ai pu observer que certains se réfugiaient spontanément dans des endroits cachés et contenants lorsqu’ils n’étaient pas bien.
Où qu’elle se trouve, la cabane amène à la rêverie, au monde imaginaire mais aussi à l’introversion. Elle permet de retrouver l’apaisement dans le fracas du monde environnant et répond au besoin impérieux de se mettre en marge de l’agitation extérieure.
Avoir accès à des lieux où l’on peut s’isoler du reste du groupe si nécessaire et de pouvoir se poser me semblait pertinent. Car lorsque l’on se sent mieux et plus sécurisé, il est possible d’être dans de meilleures dispositions pour créer et apprendre, que ce soit en individuel ou en collectif.
La suite du projet prévu pour le printemps 2020 a été de construire la cabane institutionnelle en extérieure. L’idée étant que chaque jeune de l’Institution y participe. Cette cabane vivante est construite en pousses de saule tressées. Elle se recouvre au fil des mois de feuilles
Dame nature n’a pas pu attendre la fin du confinement et le retour de tous les enfants pour être faite. Elle a finalement été élaborée durant le confinement avec les enfants qui étaient présents sur le site. Un joli projet qui évolue chaque jour.